Nous sommes ravis de vous recevoir sur notre site internet. Nous allons partager notre passion pour les abeilles et pour la Provence. Car les unes ne vont pas sans l’autre. Nous parlerons des abeilles domestiques que les scientifiques nomment Apis mellifera, des plantes mellifères qu’elles butinent et des différentes pratiques apicoles du sud-est de la France, comme les différentes ruches, les travaux dans le rucher et la transhumance. Nous vous souhaitons une agréable visite.
Qui est l’abeille domestique ?
L’abeille domestique est aussi nommée abeille mellifère, abeille à miel ou avette. Il s’agit d’un insecte de l’ordre des Hyménoptères, comme les frelons et les fourmis. Comme ces insectes sociaux, l’abeille domestique vît en colonie de plusieurs milliers d’individus.
Les scientifiques la nomment aussi Apis mellifera. On retrouve son espèce presque partout dans le monde, bien qu’elle soit originaire d’Europe, d’Afrique et d’Asie occidentale. Ses qualités de productrice de miel et de cire lui doivent d’avoir été introduite sur le continent américain, en Asie et en Océanie.
Comment est organisée une colonie d’abeilles ?
Une colonie d’abeilles se compose de plusieurs milliers d’individus qui partagent les activités essentielles à la survie du groupe. Cette répartition des tâches est déterminée par la caste de chaque individu, mais aussi par son âge.

On retrouve trois castes d’abeilles dans une colonie : ouvrières, faux-bourdons et reines. Les ouvrières sont des insectes femelles asexuées, mais elles accomplissent beaucoup de tâches vitales pour la communauté, comme l’élevage des larves, la défense de la colonie et la récolte du pollen, du nectar et de l’eau. Alors que les faux-bourdons et les reines sont seulement capables de perpétuer l’espèce.
Qu’est-ce-que l’apiculture ou élevage des abeilles ?
L’apiculture est l’élevage des abeilles pour en obtenir un produit quelconque. À l’origine, les Hommes ne gardaient pas les abeilles dans des ruches. Ils partaient chasser des colonies sauvages, pour les piller de leurs rayons de cire. Ils consommaient le miel, mais aussi le couvain (oeufs, larves et nymphes des abeilles). Le miel est une importante ressource en sucres et le couvain contient beaucoup de protéines. On peut imaginer l’importance des abeilles durant la préhistoire où les ressources alimentaires étaient rares et chèrement gagnées.
Il y a quelques milliers d’années, l’apiculture est apparue. Les Hommes ont sans doute dans un premier temps présenté des troncs d’arbres creux pour attirer les essaims. Puis ils ont appris à mieux connaître les besoins des abeilles et ont progressivement complexifié les ruches. Ce n’est que récemment – à partir de la fin du XVIII ème siècle – que les ruches modernes sont apparues. Une meilleure connaissance scientifique de l’abeille et du comportement de la colonie permet de rationaliser la production de miel, de cire et de gelée royale.
Comment élever des abeilles en Provence ?
La Provence est un territoire historiquement situé sur le sud-est de la France, depuis le Rhône à l’ouest à la mer Méditerranée au sud jusqu’à la frontière italienne à l’est. La Provence correspond à peu de choses près à la région PACA ou région Sud.
Ce vaste territoire englobe une géographie, des climats et des végétaux variés. Et les abeilles doivent donc faire face à des conditions très différentes si l’on fait une comparaison entre le climat alpin ou le climat du littoral. Les apiculteurs ne pratiqueront pas la même apiculture à Gap ou à Hyères-les-Palmiers.
La Provence – pays du soleil – peut aussi être rude pour ses habitants. Son climat méditerranéen se caractérise par un ensoleillement important, une pluviométrie marquée en automne et en hiver et un vent parfait fort, le mistral. La sécheresse peut être prolongée. Et lorsqu’elle est couplée avec une canicule, les fleurs donnent peu ou pas de nectar. La végétation entre souvent en dormance durant l’été et les abeilles doivent compter sur un court printemps et quelques miellées florales en automne (qui font suite aux pluies de septembre et d’octobre) pour constituer des réserves de miel suffisantes.
Bénéficiant d’un grand territoire et d’une flore diversifiée, les apiculteurs provençaux ont très vite pratiqué la transhumance. Il s’agit de déplacer les ruches d’un rucher à un autre sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres. Ces déplacements se font au grés des miellées : floraison des lavandes dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et les Alpes de Haute Provence, floraison des châtaigniers et des arbousiers dans le Var,… Retour sur le littoral pour passer l’hiver et profiter des floraisons tardives du maquis.

Mais sous sa forme d’origine, l’apiculture provençale était sédentaire. Les ruches étaient gardées dans les apiès, terme provençal qui désigne un rucher. Les apiès se présentent comme des murs de pierres sèches, dans lesquels des niches étaient aménagées afin de recevoir les ruches. Les apiès étaient exposés plein sud, mais profitaient de l’ombre des arbres. C’est les conditions qu’apprécient les abeilles, insectes forestiers. Les ruches traditionnels dans le Var étaient construite avec des écorces de chêne-liège.
Si vous souhaitez pratiquer l’apiculture en Provence entant qu’amateur, vous n’avez pas besoin de faire transhumer vos ruches. Les ressources florales sont généralement suffisantes pour permettre la survie des colonies, mais aussi la récolte d’une quantité suffisante de miel pour toute la famille.
Un rucher de 3 à 5 ruches est parfaitement suffisant pour ceux qui veulent pratiquer l’apiculture de loisir. Mais avant de faire l’acquisition de vos premiers essaims sur cadres et d’installer des ruches dans votre jardin, vous devez vous former.
Il est possible de recevoir un enseignement au sein d’un rucher école ou auprès d’un apiculteur expérimenté. Un stage de quelques jours permet de savoir comment se protéger des piqûres, allumer un enfumoir et ouvrir une ruche. Mais il faudra plus de pratique pour être autonome en apiculture. Sachez-le, avec les abeilles vous en apprendrez tout au long de votre vie.
L’apiculteur doit aussi s’informer auprès de ses paires, mais aussi dans les revues et les livres spécialisés. Internet permet aussi d’obtenir à portée de clic une énorme quantité d’information. Et les réseaux sociaux vous permettront d’entrer en contact avec des apiculteurs de votre région qui sont confrontés aux mêmes problématiques.